Devant le public et les médias, les experts ont échangé sur les « crimes de haines » chez les jeunes fondés sur les critères religieux et ethniques, qu’il s’agisse de discours d’incitation à la haine ou de violences. Ce débat a permis de faire la présentation de ce problème dans les deux territoires, mais aussi de rechercher les solutions pour éviter la recrudescence de ces actes chez les jeunes. Mme Karen Rochet, Chargée d’Affaires de l’Ambassade de France en Macédoine a ouvert ce débat en rappelant l’importance de rassembler les jeunes de deux pays afin qu’ils puissent discuter, échanger et prévenir ce genre de discours et actes de haine. Mme Uranija Pirovska, Directrice du Comité Helsinki pour les Droits de l’Homme à Skopje, a ensuite présenté la situation sur ce sujet en Macédoine, en expliquant que les problèmes se situent à plusieurs niveaux. Des médias aux enceintes scolaires, en passant par le système juridique : « la comparaison avec la France, entre outre, aidera à mieux organiser l’école de droit de l’Homme cet été », a-t-elle souligné. Dans ce même contexte, Mme Sarah Barnier-Leroy, chargée de mission à l’Institut international des Droits de l’Homme et de la paix de Caen, a distingué plusieurs notions. Ainsi, elle a discuté d’une terminologie différente. « En France, la notion de « crime de haine » n’existe pas : cependant, à travers le racisme, la xénophobie ou l’antisémitisme, nous arrivons aux mêmes crimes. »
Par ailleurs, les experts présents à ce débat ont pu discuter des différences au niveau juridique, notamment autour de la définition des crimes de haine, leurs évolutions et le traitement des jeunes. Malgré le fait que la France et la Macédoine discernent les crimes de haines différemment, cette différence reste dans les détails et la prévention est l’objectif principal pour les deux pays. Ce débat public, « les crimes de haine fondés sur des critères religieux et ethniques chez les jeunes en République de Macédoine et en France : points communs et différences », a suscité beaucoup de questionnements concernant l’avenir, mais a également proposé des solutions, comme l’amélioration de l’éducation des jeunes à la tolérance.
Le Comité Helsinki pour les droits de l’Homme de Macédoine et l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix de Caen continuent leur travail sur les crimes et les discours de haine au mois d’août. L’école des droits de l’Homme réunira des jeunes de deux territoires pendant une semaine afin qu’ils puissent continuer la discussion sur cette thématique. Cette action s’inscrit dans le cadre de la coopération décentralisée entre la Basse-Normandie et la Macédoine.
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